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HANNON. Hanno Muthumballe bachœdreanech.

AGORASTOCLÈS. Que dit-il ?

MILPHION. Qu’il est Hannon, de Carthage, fils de Muthumbal le Carthaginois.

HANNON. Avo.

MILPHION. Il dit bonjour.

HANNON. Donni.

MILPHION, à Agorastoclès. Donni, il veut vous donner quelque chose : vous entendez sa promesse ?

AGORASTOCLÈS. Dis-lui bonjour de ma part en carthaginois.

MILPHION, à Hannon. Il me charge de vous dire de sa part avo donni.

HANNON. Mehar bocca.

MILPHION. J’aime mieux que ce soit vous que moi.

AGORASTOCLÈS. Que dit-il ?

MILPHION. Qu’il a mal à la bouche. Il nous prend sans doute pour des médecins.

AGORASTOCLÈS. Si c’est ainsi, dis-lui que non, je ne veux pas tromper un étranger.

MILPHION, à Hannon. Écoutez : rufen nueo istam.

AGORASTOCLÈS. Je veux qu’on ne lui dise rien que la vérité. Demande-lui s’il a besoin de quelque chose.

MILPHION, à Hannon. Hé ! les gens sans ceinture, pourquoi êtes-vous venus dans cette ville ? que cherchez-vous ?

HANNON. Muphursa.

AGORASTOCLÈS. Qu’est-ce qu’il dit ?

HANNON. Moin lechianna.

AGORASTOCLÈS. Que vient-il faire ?

MILPHION. Vous n’entendez pas ? il dit qu’il veut donner aux jeux des édiles le spectacle de rats d’Afrique.

HANNON. Lalech lachananim liminichot.

MILPHION. Qu’il a apporté des bandes et des noix ; il vous prie de l’aider à les vendre.

AGORASTOCLÈS. C’est un marchand, à ce que je vois ?

HANNON. Is amar binam.

AGORASTOCLÈS. Qu’est-ce ?

HANNON. Palum erga dectha.

AGORASTOCLÈS. Que dit-il à présent, Milphion ?

MILPHION. Qu’on l’a chargé de vendre des bêches et des faucilles pour cultiver les jardins et faire la moisson. On l’a sans doute envoyé pour moissonner chez vous.

AGORASTOCLÈS. Est-ce que tout cela me regarde ?