Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 2.djvu/210

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ter ce défaut, il fallait que le vieillard contribuât au succès des amours de son neveu, et que la ruse de l’esclave et la reconnaissance, au lieu de se suivre simplement, fussent liées l’une à l’autre. Mais ce défaut est bien racheté par la charmante peinture du caractère des deux sœurs ; la noblesse de leurs principes, l’élévation de leurs sentiments, leur tenue pleine de décence malgré la coquetterie de l’une d’elles, offrent un contraste complet avec la honte de la situation où le malheur les a réduites. Plaute excelle autant dans ces caractères de jeunes filles chastes que dans ceux des courtisanes les plus éhontées.

Le Carthaginois n’a été, à notre connaissance, imité par aucun auteur moderne.



_____