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ÉPIDIQUE. Il y a un autre jeune homme qui est épris de la fille, un richard, un grand militaire, un Rhodien, un foudre de guerre, un fanfaron : il vous l’achètera, et vous comptera la somme de grand cœur. Agissez seulement ; vous trouverez là un profit magnifique.

PÉRIPHANE. Que les dieux t’entendent !

ÉPIDIQUE. C’est ce qu’ils font.

APÉCIDE, à Périphane. Eh bien donc rentrez, et prenez l’argent. Je vais jusqu’à la place. Épidique, viens m’y retrouver.

ÉPIDIQUE. Oui, mais ne vous en allez pas que je ne sois venu.

APÉCIDE. Je t’attendrai patiemment.

PÉRIPHANE, à Épidique. Rentre avec moi.

ÉPIDIQUE. Allez, comptez les écus. Je ne Tous ferai pas languir.


SCÈNE III. — ÉPIDIQUE.

Je ne crois pas qu’il y ait dans toute l’Attique un champ d’aussi bon rapport que notre Périphane ; son coffre-fort a beau être fermé et scellé, j’en tire autant d’argent que je veux. Pourtant j’ai grand’peur, si le vieillard nous découvre, qu’il ne me donne pour parasites de bonnes verges de bouleau qui me tondront jusqu’à la peau. Mais un seul point m’embarrasse, c’est de trouver quelque joueuse de lyre que je puisse montrer à Apécide… Bon ! j’ai ce qu’il me faut. Ce matin, Périphane m’a donné ordre de lui louer une musicienne pour venir accompagner le sacrifice qu’il veut faire. On en louera donc une, et on lui enseignera d’abord comment elle doit attraper le vieillard. Rentrons, et recevons l’argent du pauvre bonhomme.


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ACTE III.


SCÈNE I. - STRATIPPOCLÈS, CHÉRIBULE.

STRATIPPOCLÈS. Je suis miné d’ennui et d’impatience, je sèche sur pied en attendant le résultat des belles paroles d’Ëpidique. Ah ! c’est trop longtemps souffrir. Je veux savoir s’il a réussi ou non.