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NOTICE SUR LE PARMÉNIDE

CINQUIÈME HYPOTHÈSE : SI L’ UN EXISTE, QUELLES CONSÉQUENCES NÉGATIVES EN RÉSULTENT ?

L ’un est à part des autres choses et les autres choses à part de l’un ; car l’un, n ’ayant pas de parties, ne saurait être dans les autres choses ni tout entier ni par parties, e t les autres choses ne participent pas de lui.

Elles ne sont pas non plus multiples ; car, si elles l ’étaient, chacune d’elles, en tant que partie du tout, serait un.

Elles ne sont ni semblables, ni dissemblables ; car semblables ou dissemblables, elles participeraient d ’une chose, et semblables et dissemblables, elles participeraient de deux choses.

Enfin elles ne sont ni identiques, ni différentes, ni en repos ni en mouvement, elles ne naissent ni ne périssent, elles ne sont ni plus grandes ni plus petites, ni égales ; car si elles avaient quelque caractère de cette sorte, elles par­ ticiperaient de l’ un.

Ainsi donc, si l’un est, il est tout et il n’est même pas un relativement à lui-même et aux autres.