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SOCRATE

Par conséquent, en tout ce qui est formé d’un nombre, nous entendons la même chose par le total et par toutes les parties ?

THÉÉTÈTE

Il y a apparence.

SOCRATE

Parlons-en donc de cette manière : le nombre qui constitue le plèthre et le plèthre sont la même chose, n’est-ce pas ?

THÉÉTÈTE

Oui.

SOCRATE

Et le nombre qui constitue le stade pareillement ?

THÉÉTÈTE

Oui.

SOCRATE

Et de même le nombre de l’armée et l’armée, et ainsi de suite pour toutes les choses de ce genre ? Car la totalité du nombre est ce qu’est chacune de ces choses prise en son entier.

THÉÉTÈTE

Oui.

SOCRATE

Mais le nombre de chacune est-il autre chose que ses parties ?

THÉÉTÈTE

Rien autre chose.

SOCRATE

Donc tout ce qui a des parties est composé de parties ?

THÉÉTÈTE

C’est évident.

SOCRATE

Mais nous avons reconnu que toutes les parties sont le total, si le nombre total doit être lui aussi la chose totale.

THÉÉTÈTE

C’est vrai.

SOCRATE

Le tout n’est donc pas constitué de parties ; autrement, il serait une somme, étant toutes les parties.

THÉÉTÈTE

Il ne l’est point, semble-t-il.