5b'’ Si.
De même encore, parmi les lois et les occupations, celles qui sont belles ne le sont certainement pas pour d’autres raisons que leur utilité, ou leur agrément, ou les deux à la fois.
Apparemment.
N’en est‑il pas aussi de même de la beauté des sciences ?
Sans contredit, et tu viens de donner du beau une excellente définition, en le définissant par l’agréable et le bon 22.
Le laid, alors, se définira bien par les contraires, le douloureux et le mauvais ?
Nécessairement.
Lors donc que, de deux belles choses, l’une est plus belle que l’autre, c’est parce qu’elle la dépasse par l’une de ces deux qualités ou par toutes les deux qu’elle est la plus belle, c’est‑à‑dire ou par le plaisir, ou par l’utilité, ou par les deux à la fois
Certainement.
Et lorsque, de deux choses laides, l’une est plus laide que l’autre, c’est parce qu’elle cause plus de douleur ou plus de mal quelle est plus laide ? N’est‑ce pas une conséquence forcée ?
Si.
Voyons maintenant : que disions‑nous tout à l’heure touchant l’injustice faite ou reçue ? Ne disais‑tu pas qu’il est plus mauvais de subir l’injustice et plus laid de la commettre ?
Je l’ai dit en effet.
Si donc il est plus laid de commettre que de souffrir l’injustice, c’est plus douloureux et c’est plus laid, 475b-475d d’au