se compose un mot, n’a-t-il eu d’autre but en étudiant que de pouvoir satisfaire à cette question, ou a-t-il voulu se rendre capable de résoudre toutes les questions analogues ? que répondrions-nous ?
LE JEUNE
Qu’il a évidemment voulu se rendre capable de résoudre toutes les questions analogues.
Mai quoi ? cette recherche sur le politique, nous y livrons-nous seulement pour apprendre quel est le politique, ou pour devenir plus habiles dialecticiens sur toutes choses ?
LE JEUNE
C’est encore évidemment pour devenir plus habiles dialecticiens sur toutes choses.
Assurément, il n’est pas un homme sensé qui voulût rechercher la définition de l’art du tisserand pour elle-même. Mais ce qui, selon moi, échappe à la multitude, c’est que pour certaines choses facilement accessibles, il existe des images sensibles qu’il est commode de présenter à celui qui demande compte d’une chose, lorsqu’on veut la lui faire connaître sans travail ni recherche, comme aussi sans le secours du raisonnement ; tandis que, au contraire, pour les choses très grandes et très relevées, il n’est pas de simulacre qui porte l’évidence dans l’esprit des hommes, et qu’il suffise de montrer à celui qui interroge et auquel on veut répondre, pour le satisfaire, en parlant à tel ou tel de ses sens. C’est pourquoi il nous faut travailler à nous rendre