et sont capables de les énoncer comme elles doivent l’être.
LE JEUNE
En effet.
Mais, au contraire, ils hésitent sur ces mêmes lettres, quand ils les voient dans d’autres syllabes, se trompent et disent mal.
LE JEUNE
C’est fort juste.
Ne serait-il donc pas très facile et très beau de les conduire de cette manière à ce qu’ils ignorent encore ?
LE JEUNE
De quelle manière ?
En les ramenant d’abord aux syllabes où ils ont su reconnaître ces mêmes lettres, en plaçant à côté dans le même instant les syllabes qu’ils ne savent pas encore, en leur montrant, par la comparaison, que les lettres ont même forme et même nature dans les deux composés : de la sorte, les mots connus, placés auprès des inconnus, apparaîtraient clairement, et, en apparaissant clairement, seraient comme autant d’exemples qui leur apprendraient pour chacune des lettres, dans toute espèce de syllabes, à énoncer comme différentes celles qui sont différentes, et comme identiques celles qui sont identiques.
LE JEUNE