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NOTICE GÉNÉRALE

mêmes disciplines, ont libéré la Thrace, puisque Chabrias et Phocion, stratèges athéniens, sortirent de l’Académie… Platon, continue le même auteur, envoya de ses disciples en divers pays pour organiser les cités, Aristonymos aux Arcadiens ; Phormion à Élée ; Ménédème à Pyrrha. Eudoxe, Aristote, qui firent des lois, l’un pour Cnide, l’autre pour Stagire, étaient des familiers du maître, ainsi que Xénocrate à qui Alexandre demanda des règles de gouvernement[1]. Les Lettres confirment les renseignements de l’historien moraliste et rendent aux faits qu’il nous raconte la chaleur et le charme de la vie.


Groupement.

Pour plus d’unité et de clarté, nous ne suivrons pas dans les notices particulières l’ordre des manuscrits. Il semble du reste qu’on ne se soit guère préoccupé d’établir un ordre quand on a constitué la collection. En général, les lettres adressées au même destinataire sont groupées, mais cependant la 12e est séparée de la 9e et, au moins dans la plupart des manuscrits, la 13e des trois premières.

La division que nous adopterons tiendra compte à la fois des destinataires et des sujets traités :

1o Lettres à Dion et aux amis de Dion : IV, VII, VIII, X.

2o Lettres à Denys : I, II, III, XIII.

3o Lettres à des chefs d’État : V, VI, IX, XI, XII.

Les deux premiers groupes exposent les affaires siciliennes et constituent un tableau à peu près complet de la vie de Platon à Syracuse, de ses préoccupations relatives aux événements de ce pays et de ses interventions soit auprès de Denys, soit auprès de Dion et de ses amis.

Le dernier groupe développe spécialement la théorie et la pratique du grand principe politique de Platon : l’union du chef d’État et du philosophe.

Nous commencerons par l’étude de la 7e lettre, à cause de son importance et parce qu’elle représente le document le plus

  1. Adversus Coloten, XXXII, 1126 a.