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NOTICE GÉNÉRALE


I

L’HISTOIRE DES LETTRES PLATONICIENNES

Quand le corpus platonicum fut constitué, il comprenait treize lettres qui seules nous ont été transmises par la tradition manuscrite. Cinq autres proviennent de sources différentes. Hermann les a jointes, dans son édition, aux treize officielles et, dans les Epistolographi graeci, Hercher en a classé deux dans la collection platonicienne (la 17e et la 18e d’Hermann), trois parmi les épîtres socratiques (24, 25 et 26, qui sont respectivement les 14e, 15e et 16e d’Hermann). Mais ces cinq dernières sont trop évidemment des faux pour pouvoir être insérées dans les œuvres complètes de Platon. Nous les laisserons de côté, d’accord en cela avec la plupart des éditeurs.

Au ier siècle de notre ère, la tradition des treize lettres est déjà pleinement établie. Thrasylle les mentionne dans son catalogue et les qualifie de morales. Bien plus, il les identifie en signalant la formule de salutation, εὖ πράττειν, et en rappelant le nom des correspondants : « Une de ces lettres est adressée à Aristodème, deux à Archytas, quatre à Denys, une à Hermias, Érastos et Coriscos, une à Laodamos, une à Dion, une à Perdiccas, deux aux amis de Dion[1]. »

Mais nous pouvons remonter plus haut. À la fin du iiie siècle avant Jésus-Christ, les lettres faisaient partie des

  1. Diogène Laërce, III, 61.