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NOTICE

230 b 7 ὥς γε. — Découvert en même temps que le précédent, le second (no 1017, p. 127 sqq.) serait un peu plus ancien, peut-être de la deuxième moitié du iie siècle, mais il apporte moins de variantes dignes d’attention. Il a été, plus certainement que l’autre, l’objet d’une revision, dont témoignent des corrections dans l’interligne ou en marge (indiquées dans l’Apparat par « Oxy.² ») et l’addition parfois d’esprits ou d’accents. Sauf une grosse lacune de 240 d 5 à 245 a 5 et quelques autres moins étendues (notamment de 246 c 6 à 247 d 2 et de 248 c 1 à 250 b 2), il contient le texte de 238 c 6 à 251 b 3[1]. — Le fragment contenu dans le troisième (no 2102, vol. XVII ; peut-être de la fin du iie siècle) est beaucoup plus court, 242 d-244 d. C’est très probablement un reviseur qui a ajouté dans ce papyrus les signes diacritiques, la ponctuation, l’indication du changement d’interlocuteur. Il n’y a d’ailleurs rien d’intéressant à en tirer pour le texte. — Plus ancien (première moitié du iie siècle), mais plus bref encore (266 b 1-5, d 1-e 3), est le dernier qui appartient à Columbia University (no 492 A ; désigné dans l’Apparat par « Pap. G ») et qui a été publié par C. W. Keyes dans l’American Journal of Philology (vol. L, 1929, p. 260-262)[2].


Tradition indirecte.

La question du recours à la tradition indirecte ne se pose pas pour le Phèdre tout à fait de la même façon que pour le Phédon ou le Banquet. Il y a lieu de distinguer entre celle qui, comme c’était alors le cas, provient de citations et celle que nous devons au commentaire d’Hermias sur le Phèdre, qui nous a été intégralement conservé[3].

  1. Les mots n’étant séparés ni dans l’un ni dans l’autre, les signes d’élision le plus souvent omis ainsi que l’adscription de l’iôta muet, on est parfois incertain du texte. Ex. : 230 d 5 μεθελει, 246 a 6 εοικετωδη). — L’iôta long est constamment écrit ει : (ainsi κεινησις).
  2. Je dois à l’obligeance de mon collègue Paul Collart d’avoir connu les deux derniers.
  3. Exception faite de deux lacunes, l’une qui porte sur le texte de 232 e 4 à 234 d 1 (p. 39, 7 Couvreur), l’autre au cours d’un long développement sur 245 cd (p. 108,  1), mais par laquelle n’est pas interrompue la consécution de l’exégèse du texte lui-même.