choses[1] ; or le nom de ἀνδρία semble avoir été fait pour le courage dans le combat, et ce nom indique que, si les choses sont en mouvement, le combat ne peut être qu’un mouvement contraire ; en effet il n’y a qu’à retrancher la lettre δ pour retrouver la fonction propre du courage dans ἀνρία (résistance à un courant). Il est bien clair que le courage n’est ρas un courant contraire à tout autre courant quelconque, mais à celui-là seul qui lutte contre le cours de la justice ; autrement, le courage n’aurait rien de louable. De même, les mots ἄρρεν, mâle, et ἀνήρ, homme, ont bien de l’analogie avec les précédents, comme signifiant un cours de bas en haut, ἄνω ῥοή. Le mot γύνη, femme, me paraît signifier génération, γονή. Θῆλυ, femelle, provient sans doute de θηλή, mamelle ; et θηλή ne semble-t-il pas, Hermogène, désigner ce qui fait végéter, τεθηλέναι, ce qu’il arrose ?
Je le crois, Socrate.
Le mot θάλλω lui-même, végéter, me paraît représenter ce qu’il y a de rapide et presque de soudain dans la croissance des jeunes gens. C’est là ce que semble avoir voulu imiter celui qui a
- ↑ De ἀ privatif, et διαιών, pénétrant.