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SUR LE CRITIAS.

Page 259. — En état de porter déjà les armes, et de les porter encore. Bekker, p. 157 : τὸ δυνατὸν πολεμεῖν ἤδη ϰαὶ τὸ ἔτι.

Il ne peut être question de la conjecture de Cornarius, ϰατὰ τὰ ἔτη, introduite dans le texte par Henri Étienne. Les manuscrits et les anciennes éditions donnent ἤδη ϰαὶ τὸ ἔτι. Toutes les traductions sont plus ou moins défectueuses. Ficin : jam in re bellica fortium ; mais où est ϰαὶ τὸ ἔτι ? Ast : ad bellum gerendum nunc adhuc idonea. Où est ἤδη ? Stalbaum : quæ valeret et posthac bellum gerere. Encore ici il n’y a que la moitié du sens : il faut entendre des hommes et des femmes déjà en âge de porter les armes, et encore en âge de les porter, c’est-à-dire ni trop jeunes ni trop vieux.

Page 263. — On y trouvait aussi le fruit, etc. Bekker, p. 161 : ἔτι δὲ τὸν ἥμερον ϰαρπόν, τόν τε ξηρὸν ὃς ἡμῖν τροφῆς ἕνεϰα ἐστι ϰαὶ ὅσις χάριν τοῦ σίτου προσχρώμετα — ϰαλοῦμεν δὲ ἀυτοῦ τὰ μέρη ξύμπαντα ὄσπια — ϰαὶ τὸν ὅσος ξύλινος, πώματα ϰαὶ βρώματα ϰαὶ ἀλείμματα φέρων, παιδιᾶς τε ὃς ἕνεϰα ἡδονης τε γέγονε δυσθησαύριστος ἀϰρορύων ϰαρπός, ὅσα τε παραμύθια πλησμονῆς μεταδόρπια ἀγαπητὰ ϰάμνοντι τίθεμεν, ἅπαντα ταῦτα ἡ τότε οὖσα ὑφ’ ἡλίῳ νῆσος ἱερὰ ϰαλά τε ϰαὶ θαυμαστὰ ϰαὶ πλήθεσιν ἄπειρα ἔφερε.