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CRATYLE,
OU
DE LA PROPRIÉTÉ DES NOMS.

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Interlocuteurs :
HERMOGÈNE, CRATYLE, SOCRATE.

HERMOGÈNE[1].

Voilà Socrate ; veux-tu que nous lui fassions part du sujet de notre entretien ?

CRATYLE[2].

Comme il te plaira.

HERMOGÈNE.

Cratyle que voici prétend, mon cher Socrate,

  1. Hermogène était fils d’Hipponicus, l’un des généraux athéniens dans la guerre du Péloponnèse. Il paraît que son frère Callias avait seul recueilli la riche succession de leur père. Un trait de la vie de Socrate, raconté par Xénophon (Memorab. II, 10), atteste l’état de pauvreté dans lequel vécut Hermogène.
  2. Cratyle était disciple d’Héraclite, l’obscur, et Platon l’avait entendu dans sa jeunesse, selon Aristote (Métaph. I, 6), ou après la mort de Socrate, selon Diogène de Laërte, III, 8.