précédent, et cette différence consiste dans des développements plus étendus sur chacune des parties et sur l’ensemble du sujet ; et, en effet, ces développements vont avoir lieu. Voilà pourquoi Timée invoque le secours de Dieu dans cette recherche ardue et inaccoutumée : ἀτόμου ϰαὶ ἀήθους διηγήσεως (atomou kai aêthous diêgêseôs). Plus bas, on trouve encore : δεῖ δ’ ἐναργέστερον εἰπεῖν… ϰαὶ δίοτι προαπορη περὶ πυρὸς ϰαὶτῶν μετὰ πυρὸς ἀναγϰαῖον (dei d’enargesteron eipein… kai dioti proaporêthênai peri puros kai tôn meta puros anagkaion).
Le troisième terme que Platon introduit sur la scène entre le monde actuel, tel qu’il est, et les idées, c’est-à-dire le modèle, le plan sur lequel il a été fait, c’est ce en quoi et avec quoi il a été fait, c’est-à-dire la matière, la matière primitive, sans mouvement, sans forme et sans lois par elle-même, et qui ne reçoit tout cela que de Dieu, à l’aide des idées. Platon compare Dieu au père, la matière à la mère, et le monde actuel au fils. Aristote ne s’est pas fait faute d’emprunter ici beaucoup à Platon,