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SUR LE TIMÉE.


précédent, et cette différence consiste dans des développements plus étendus sur chacune des parties et sur l’ensemble du sujet ; et, en effet, ces développements vont avoir lieu. Voilà pourquoi Timée invoque le secours de Dieu dans cette recherche ardue et inaccoutumée : ἀτόμου ϰαὶ ἀήθους διηγήσεως (atomou kai aêthous diêgêseôs). Plus bas, on trouve encore : δεῖ δ’ ἐναργέστερον εἰπεῖν… ϰαὶ δίοτι προαπορη περὶ πυρὸς ϰαὶτῶν μετὰ πυρὸς ἀναγϰαῖον (dei d’enargesteron eipein… kai dioti proaporêthênai peri puros kai tôn meta puros anagkaion).


Page 152. — La suite de ce discours semble nous contraindre à introduire un nouveau terme difficile et obscur. Et page 155 : Maintenant il faut reconnaître trois genres différents, ce qui est produit, ce en quoi il est produit, ce d’où et à la ressemblance de quoi il est produit, etc.

Le troisième terme que Platon introduit sur la scène entre le monde actuel, tel qu’il est, et les idées, c’est-à-dire le modèle, le plan sur lequel il a été fait, c’est ce en quoi et avec quoi il a été fait, c’est-à-dire la matière, la matière primitive, sans mouvement, sans forme et sans lois par elle-même, et qui ne reçoit tout cela que de Dieu, à l’aide des idées. Platon compare Dieu au père, la matière à la mère, et le monde actuel au fils. Aristote ne s’est pas fait faute d’emprunter ici beaucoup à Platon,