pythagoricienne, à laquelle Platon se rattache. J’inclinerais plutôt à croire que Platon ne la donne ni comme un simple jeu d’esprit, ni comme une doctrine qui lui soit propre ou qu’il veuille sérieusement soutenir, mais comme une opinion plus ou moins vraie, mais spécieuse et considérable, puisqu’elle émane d’une école telle que l’école pythagoricienne, et qu’elle se lie à la doctrine de l’immortalité de l’âme. Platon a emprunté à Pythagore la théorie de la métempsycose comme celle de la réminiscence. C’est là, pour ainsi dire, sa mythologie, quand il ne peut trouver dans celle de son temps les images dont il a besoin, qu’il arrive à la limite qui sépare le certain du vraisemblable, et qu’après avoir épuisé les démonstrations rationnelles, il s’adresse aussi à l’imagination et à l’âme dans le langage qui leur convient.
Corrigez : de peur qu’il ne devienne lui-même.