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NOTES


nement des pensées dans l’humanité, ce sont surtout les différences qu’il faut faire ressortir, pour marquer le caractère propre de chaque système et de chaque philosophe.


Pages 121-123. — Le corps de l’univers se compose premièrement de feu et de terre ; mais il s’agissait de réunir ces deux choses par un lien : ce lien est la proportion. Si le corps de l’univers n’avait du être qu’une surface sans profondeur, un seul milieu aurait suffi pour unir ses extrêmes ; mais, comme il devait être un corps solide, et que les corps solides ne se joignent jamais ensemble par un seul milieu, mais par deux, Dieu plaça l’eau et l’air entre le feu et la terre ; et, ayant établi entre tout cela, autant qu’il était possible, des rapports d’identité, à savoir, que l’air fut à l’eau ce que le feu est à l’air, et l’eau à la terre ce que le feu est à l’eau, il a, en enchaînant ainsi toutes les parties, composé ce monde visible et tangible.


Ce passage a beaucoup tourmenté les commentateurs anciens et modernes, parce qu’il est difficile de concilier l’assertion erronée qu’il contient (que les corps solides ne se joignent jamais ensemble par un seul milieu, mais par deux) avec les connaissances de Platon en géométrie. Stalbaum pense