le philologue et le philosophe, en avait publié un Specimen (Heigelberg, 1807) et un fragment précieux (Commentatio academica de Platonica corporis mundani fabrica, conflati ex elementis geometrica ratione concinnatis ; Heidelbergæ, 1810) ; mais il n’a pas continué cet excellent travail. Heureusement M. Stalbaum s’est présenté à la place de M. Boeckh, et il vient de mettre au jour une édition du Timée (Platonis Timœus et Critias ; recensuit, prolegomenis et commentariis instruxit Godofredus Stalbaum ; Gothæ et Lipsiæ, 1838), où, mettant à profit les travaux de ses devanciers, et les complétant par des recherches qui lui sont propres, on peut dire que l’habile critique a définitivement constitué et éclairci le texte de ce magnifique, mais très-obscur dialogue. Nous n’hésitons pas à reconnaître que cette savante édition nous a été d’un immense secours : presque partout nous l’avons suivie, et nous y renvoyons avec confiance. Voici cependant un certain nombre de remarques que l’étude attentive du texte nous a suggérées, et que nous soumettons à M. Stalbaum lui-même comme un tribut de notre estime et de notre reconnaissance.