gueur parfaite de composition, les hypothèses contradictoires où semble se jouer la dialectique du Parménide. Cette dialectique rappelle en grande partie celle du Sophiste, dont voici la conclusion, présentée par l’étranger d’Élée, disciple et ami de Parménide et de Zénon.
« L’Étranger : Si quelqu’un refuse son assentiment à ces contradictions, celui-là n’a qu’à y bien regarder et à nous offrir quelque solution meilleure. Si, au contraire, croyant avoir fait merveille, on se complaît à tirer ces raisonnements tantôt dans un sens, tantôt dans un autre, on y prendra bien plus de peine que cela ne vaut, comme nous le voyons maintenant. Car tout cela n’est ni fort spirituel ni difficile à trouver ; mais ce qui est à la fois difficile et beau, le voici. — Théétète : Qu’est-ce ? — L’Étranger : Ce dont nous avons parlé précédemment, savoir, de laisser de côté tout cela, et d’être en état de suivre pas à pas, le plus possible, en les réfutant, ceux qui viennent dire que ce qui est autre est le même, ou ce qui est le même autre en un certain sens, en le prenant dans ce sens même et sous le point de vue dans lequel ils veulent qu’il en soit ainsi. Mais de prouver vaguement que le même est autre, l’autre identique, le grand petit, le semblable dissemblable, et de s’amuser à faire comparaître de la sorte les contraires dans son discours,