J’ai eu sous les yeux l’édition genérale de Bekker (Primœ partis volumen secundum), l’édition particulière de Heindorf (tome iii), les deux versions latines de Ficin et d’Ast, la traduction allemande de Schleiermacher, et le commentaire de Proclus (tomes iv, v et vi de mon édition).
C’est la première fois que le Parménide est traduit en français. Ce dialogue demeure un des ouvrages de Platon dont il est le plus difficile de déterminer le vrai but, et de suivre le fil et l’enchaînement à travers les mille détours de la dialectique éléatique ou platonicienne. La vraie pensée de Platon est encore un problème, et le degré d’importance de ce dialogue n’est pas fixe. Est-ce seulement un grand exercice de dialectique, comme paraît le croire Schleiermacher ? ou bien est-ce en effet le sanctuaire mystérieux où se cache, derrière le voile de subtilités presque impénétrables, la théorie des idées,