fortifier l’âme. Le grand air, une nourriture simple, les exercices du corps, et le caractère de ceux avec qui l’on vit, sont d’une grande importance pour le vice et la vertu ; mais tout cela dépend de nos parents et des éléments plus que de nous, à moins qu’il n’y ait eu négligence de notre part, et que nous ne nous soyons écartés nous-mêmes du chemin que nous aurions dû suivre.
Pour que l’animal soit en bon état, il faut que son corps ait les qualités qui lui sont propres, c’est-à-dire qu’il ait de la santé, de la sensibilité, de la force et de la beauté. Ce qui produit la beauté, c’est l’harmonie des parties du corps entre elles et avec l’âme ; car la nature a disposé le corps comme un instrument qui doit être en harmonie avec tous les besoins de la vie. En même temps il faut que, par un juste accord, l’âme possède des vertus analogues aux qualités du corps, et que chez elle la tempérance réponde à la santé, la prudente à la sensibilité, le courage à la vigueur et à la force, et la justice à la beauté. La nature nous fournit les germes de ces qualités ; mais il faut les développer et les perfectionner par la culture : celles du corps par la gymnastique et la médecine, celles de l’âme par l’éducation et la philosophie. C’est là ce qui nourrit et fortifie le corps et l’âme ; la gymnasti-