lement, suivant les localités et les habitations, en divisions particulières, ayant chacune leur chef. Chacun des chefs contribuait pour la dixième partie d’un chariot afin de maintenir le nombre des chars de guerre à dix mille. Il fournissait en outre deux chevaux avec leurs cavaliers, un attelage de deux, chevaux sans le char, un combattant armé d’un petit bouclier, un autre pour conduire les chevaux, deux fantassins pesamment armés, deux archers, deux frondeurs, deux fantassins armés à la légère, puis des soldats armés de pierres, d’autres de javelots, trois de chaque espèce, et quatre marins pour la flotte de douze cents voiles. Telle était l’organisation militaire de la capitale. Quant aux neuf autres provinces, comme elles avaient chacune leurs institutions particulières, il serait trop long de vous en parler. Voilà de quelle manière la magistrature et l’administration étaient réglées dans l’origine. Chacun des dix rois avait dans sa province un pouvoir absolu sur les hommes et sur la plupart des lois ; il pouvait infliger à son gré toute espèce de peine et même la mort. Quant au gouvernement général de l’île et aux rapports entre les rois, leur règle était la volonté de Neptune, conservée dans la loi et gravée par les premiers rois sur une colonne d’orichalque qui se trouvait au milieu de
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CRITIAS.