pendant ce que j’en ai entendu raconter. Il avait un arpent de profondeur ; il était partout large d’un stade, et sa longueur embrassait toute la plaine et avait dix mille stades. Il recevait toutes les eaux qui découlaient des montagnes, et décrivant un cercle autour de la plaine, ses deux extrémités aboutissaient à la ville, et de là il allait se décharger dans la mer. D’un des côtés de ce fossé en partaient d’autres de cent pieds de large, qui coupaient la plaine en ligne droite, et s’allaient jeter dans le fossé voisin de la mer ; ils étaient séparés les uns des autres par des intervalles de cent stades ; d’autres fossés qui coupaient les premiers transversalement et se dirigeaient vers la ville, servaient à y transporter le bois des montagnes et les autres productions du pays, suivant les saisons. Il y avait tous les ans deux récoltes, parce que la terre était fécondée l’hiver par les pluies qu’y envoyait Jupiter, et arrosée l’été par l’eau qu’on tirait des canaux. Quant au service militaire et au contingent que devaient fournir les habitants de la plaine en état de porter les armes, on avait réglé que chaque division élirait et fournirait un chef. Ces divisions avait chacune cent stades, et on comptait soixante mille divisions. Les habitants des montagnes et des autres parties de l’empire étaient, dit-on, innombrables. On les divisa éga-
Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/816
Cette page a été validée par deux contributeurs.
270
CRITIAS.