tait davantage avaient leurs quartiers dans la digue la plus petite et la plus voisine de l’Acropolis ; enfin une élite dévouée demeurait dans l’Acropolis même, autour de leurs rois. Les bassins étaient couverts de trirèmes et garnis avec un ordre parfait des instruments et des provisions nécessaires. Telles étaient les dispositions autour du palais des rois. Au delà des trois enceintes et des ports qu’elles formaient était un mur circulaire commençant à la mer, et qui, suivant le tour de la plus grande enceinte et de son port, à une distance de cinquante stades, venait fermer au même point l’entrée du canal du côté de la mer. Cet intervalle était rempli d’une foule d’habitations rapprochées les unes des autres. Le canal et le plus grand port étaient couverts de navires et de marchands qui arrivaient de tous les pays du monde, et dont la foule produisait la nuit et le jour un mélange de tous les langages et un tumulte continuel.
Je crois, dans mon récit, n’avoir rien omis de ce que la tradition nous raconte de cette ville et de cette antique résidence. Maintenant je vais tâcher de vous donner une idée de ce que la nature et l’art avaient fait pour le reste de l’île. D’abord on dit que le sol était très élevé au-dessus de la mer, et le rivage à pic. Tout autour de la ville régnait une plaine entourée elle-même