desséchée, l’écorce qui s’était formée à sa surface fut détachée ; et c’est ce qu’on appelle maintenant la peau. La peau prit de la consistance et du développement à cause de l’humidité qui règne autour du cerveau, et environna toute la tête. Mais l’humidité filtrant à travers les pores, humecta la peau, en rassembla les extrémités sur le sommet de la tête, et les réunit comme par un nœud. Quant aux pores, le mouvement de l’âme et celui de la nourriture leur donnent une grande variété : car, plus il y a lutte entre ces deux mouvements, plus les pores sont nombreux ; moins il y a lutte et [76b] moins ils sont nombreux. Dieu, par le moyen du feu, perça la peau d’une multitude de trous tout autour de la tête ; quand elle fut percée, tout ce qu’il y avait de liquide, de chaud et de pur dans ce qui sortit par ces trous, s’échappa ; mais ce qui était mêlé des éléments dont la peau elle-même est formée, emporté par le flux, s’étendait au dehors avec une ténuité égale à celle du trou qui lui livrait passage ; repoussé à cause de sa faiblesse par l’air qu’il rencontrait au dehors, il rentrait [76c] sous la peau, s’y repliait et y prenait racine ; et de la sorte les cheveux sont nés sur la peau, de même nature qu’elle et lui servant de courroies, mais plus durs et plus compactes à cause de la densité produite
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