ferme que le triangle. Ainsi, [56a] en attribuant cette forme à la terre, nous conservons la vraisemblance. Donnons à l’eau la moins mobile des formes qui nous restent ; au feu, la plus mobile ; à l’air, celle qui tient le milieu ; le corps le plus ténu au feu, le plus grand à l’eau, et celui qui tient le milieu, à l’air. De ces quatre genres, celui qui a les bases les plus petites est nécessairement plus mobile et plus délié, [56b] parce qu’il est plus aigu dans tous les sens, et aussi plus léger que tous les autres, comme étant formé des mêmes éléments, mais plus petits. Viennent ensuite le second et le troisième genres avec le degré de mobilité qu’ils doivent à la seconde et à la troisième figures. Admettons donc, d’après la droite raison et la vraisemblance, que le solide qui a la forme d’une pyramide est l’élément et comme le germe du feu, que le second solide que nous avons décrit est celui de l’air, et le troisième, celui de l’eau. Il faut concevoir tous ces éléments dans une telle petitesse que, [56c] quelle que soit l’espèce à laquelle ils appartiennent, nous ne pouvons les discerner un à un ; mais quand ils sont réunis en grand nombre, la masse qu’ils produisent est visible. Et pour les proportions de leur nombre, de leurs mouvements et de leurs autres qualités, autant que la nécessité s’y prêtait et cédait à la persuasion de
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TIMÉE.