ment ont été faits ceux des astres qui, dans leur marche à travers le ciel, sont assujétis à des conversions[1], afin que [39e] cet animal visible ressemblât le plus qu’il se pourrait à l’animal parfait et intelligible et imitât de plus près sa nature éternelle.
Avant la génération du temps, le monde tout entier était fait à l’imitation de son modèle, et la seule dissemblance qui restait entre eux, c’était que le monde ne contenait pas encore tous les animaux. Dieu ajouta donc ce qui manquait conformément à la nature du modèle. Il jugea qu’il fallait mettre dans ce monde des espèces d’animaux de même nombre et de la même nature que celles que son esprit aperçoit dans l’animal réellement existant. Or, il y en a quatre : la première est la race céleste des dieux, la seconde comprend les animaux ailés [40a] et qui vivent dans l’air, la troisième ceux qui habitent les eaux, et la quatrième ceux qui marchent sur la terre. Il composa l’espèce divine presque toute entière de feu, afin qu’elle fût la plus resplendissante et la plus belle à voir ; il la fit ronde à la ressemblance de l’univers, l’établit dans la connaissance du bien à la suite duquel elle marche ; puis il la distribua sur toute l’étendue du
- ↑ Les planètes.