que chose, ne faut-il pas que l’un et les autres choses soient mutuellement compris les uns dans les autres, les autres choses dans l’un, et l’un dans les autres choses ; [151b] car autrement l’un et les autres choses ne seraient nulle part. — Cela est évident. — Mais dès que l’un est dans les autres choses, celles-ci seront plus grandes que l’un, puisqu’elles le renferment, et l’un plus petit qu’elles, puisqu’il en est renfermé. D’un autre côté, dès que les autres choses sont comprises dans l’un, par la même raison l’un sera plus grand que les autres choses, et celles-ci plus petites que l’un. — Il semble. — L’un est donc à la fois égal à lui-même et aux autres choses, plus grand et plus petit que lui-même et que les autres choses. — Certainement. — Mais si l’un est plus grand, plus petit et égal, il aura des mesures égales [151c] à lui-même et aux autres choses, ou plus ou moins nombreuses ; et si des mesures, des parties aussi. — Soit. — Avec des mesures égales ou avec plus ou moins de mesures, il sera plus ou moins grand que lui-même et que les autres choses, ou égal en nombre aux autres choses et à lui-même par la même raison. — Comment ? — Pour être plus grand que telle, autre chose, il faut qu’il ait plus de mesures, et autant de mesures, autant de parties ; il en est de même pour être plus petit ou pour être égal. — Oui. — Par
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PARMÉNIDE.