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PARMÉNIDE.

que s’il a le même âge que lui-même ou que telle autre chose, il participera de l’égalité et de la ressemblance relativement au temps, et que nous avons dit que ni la ressemblance ni l’égalité ne conviennent à ce qui est un. — Nous l’avons dit. — Et nous avons dit aussi que l’un ne participe ni de la dissemblance ni de l’inégalité. — Oui. — Cela étant, comment [141a] se pourrait-il qu’il fût plus jeune ou plus vieux ou du même âge que quoi que ce soit ? — Cela ne se peut. — Ainsi donc, l’un ne sera ni plus jeune ni plus vieux ni du même âge que lui-même, ni qu’aucune autre chose. — Cela est évident. — Mais si telle est la nature de l’un, il ne peut être dans le temps ; car n’est-ce pas une nécessité que ce qui est dans le temps devienne toujours plus vieux que soi-même ? — Cela est nécessaire. — Et ce qui est plus vieux n’est-il pas toujours plus vieux que quelque chose de plus jeune ? — Sans doute. — [141b] Ce qui devient plus vieux que soi-même, devient donc aussi plus jeune que soi-même, puisqu’il doit toujours y avoir quelque chose par rapport à quoi il devienne plus vieux. — Que veux-tu dire ? — Le voici : une chose ne peut devenir différente d’une autre qui est déjà différente d’elle ; une chose est différente d’une autre chose qui est actuellement différente d’elle ; une chose est devenue ou deviendra différente