à gauche, celle qui est devant de celle qui est derrière, et de même pour celles qui sont en haut et en bas ; car, sous ce rapport, je participe, ce me semble, de la multiplicité. Et, pour prouver que je suis un, on dirait que de [129d] sept hommes ici présents j’en suis un, de sorte que je participe aussi de l’unité. L’un et l’autre serait vrai. Si donc on entreprend de prouver que des choses telles que des pierres ou du bois[1], sont à la fois unes et multiples, nous dirons qu’en nous montrant là une unité multiple et une multitude une, on ne nous prouve pas que l’un est le multiple et que le multiple est l’un, et qu’on ne dit rien qui étonne et que nous n’accordions tous. Mais si, comme je viens de le dire, après avoir mis à part les idées en elles-mêmes, comme la ressemblance et la dissemblance, la multiplicité et l’unité, [129e] le repos et le mouvement et toutes les autres du même genre ; si, dis-je, on venait à démontrer que les idées sont susceptibles de se mêler et de se séparer ensuite, voilà, Zénon, ce qui me surprendrait. Je reconnais la force que tu as déployée dans tes raisonnements ; mais, je te le répète, ce que j’admirerais bien davantage, ce serait qu’on pût me montrer la même contradiction impli-
Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/557
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
11
PARMÉNIDE.