problème, savoir, que l’animal en question ait quatre pieds, δυοῖν ποδοῖν δίς πεφ. Il faut donc admettre l’hypothèse de Schleiermacher, que c’est un cochon ; car il ne reste pas d’autre animal domestique à quatre pieds. Mais nous ne pouvons plus suivre Schleiermacher dans l’explication de γένει τῷ τῶν ὄντων γενναιοτάτῳ καὶ ἅμα εὐχερεστάτῳ. Il retranche γένει, qui est dans tous les manuscrits, lit τὸ τ. ὄ. γενναιοτάτον, qu’aucun manuscrit ne donne, au lieu de τῷ τ. ὄ. γενναιοτάτῳ, supprime καὶ ἅμα, met τῷ devant εὐχ., et tire du tout le sens suivant : l’espèce humaine, cette espèce la plus noble, est en compagnie de l’espèce la plus vile. Si l’on veut s’en tenir au texte, il faut absolument rapporter τῷ γένει γενναιοτάτῳ καὶ εὐχερεστάτῳ à la même espèce, et à une espèce autre que l’homme, à l’espèce animale domestique à quatre pieds, c’est-à-dire au cochon. Cela posé, on est condamné à prendre ironiquement γένει τ. τ. ὄ. γενναιοτάτῳ, explication qui s’était déjà présentée à Schleiermacher, et à entendre avec Ast εὐχερὲς dans le sens de expeditus, leste, agile, léger. En effet, on voit en ce même endroit qu’il s’agit de deux espèces, dont l’une irait plus vite que l’autre, et arriverait plutôt au but qu’elles poursuivraient ensemble. C’est aussi l’image sous laquelle est présentée la comparaison du roi et du gardien de cette espèce inconnue : ξυνδιαθεῶν καὶ ξυνδρόμα
Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/535
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.