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toutes d’une même chose à laquelle on les compare, n’est pas un caractère moins extérieur que l’identité attribuée à des choses différentes par cela seul qu’elles sont. En outre, Schleiermacher avoue lui-même que l’explication qu’il propose ne tient pas suffisamment compte de l’opposition établie par Platon, d’abord entre μία διὰ πολλῶν et πολλαὶ ὑπὸ μίας, puis entre μία διὰ πολλῶν et πολλαὶ πάντῃ χωρὶς διωρισισμέναι. Enfin, j’ajoute que διαιρεῖσθαι κατὰ γένος qui précède tout ce passage, et διακρίνειν κατὰ γένος qui le résume, prouvent suffisamment qu’il y est question de la subordination des genres, des espèces et des individus. Μία ἰδέα διὰ πολλῶν, etc., c’est l’idée de l’espèce qui réunit les individus ; πολλὰς ἑτέρας ἀλλήλων, etc., ce sont les espèces comprises dans l’extension d’un même genre ; ὅλα πολλά, etc., sont les genres contenus dans des genres plus élevés; πολλαὶ χωρὶς πάντῃρ διωρισμέναι sont les espèces ou idées qui ne peuvent se ramener à un genre supérieur.

PAGE 287. — Ca la nature de l’autre, répandue en tout… BEKKER, p. 214 : κατὰ πάντα γὰρ ἡ θατέρου φύσις…

La nature de l’autre, ἡ φόσις, c’est l’idée, c’est le genre de l’autre; comme il a été dit plus haut, Bekker, p. 212 : μετέχων τῆς ἰδέας τῆς θατέρου, et plus bas :