impossible. Il alléguait, pour troisième preuve, le changement des noms. Pourquoi aurait-on changé le nom d’Aristoclès en celui de Platon, et le nom de Tyrtame en celui de Théophraste, si les noms venaient de la nature ? Enfin, il arguait du défaut d’analogie ; pourquoi n’y a-t-il pas un verbe qui vienne de δικαιοσύνη, comme φρονείν de φρόνησις ? Il concluait que les noms viennent du hasard et non de la nature[1]. »
P. 9, ch. XVIII : « Épicure disait que les premiers qui ont établi les noms ne l’ont pas fait avec science, mais par des mouvemens naturels, comme lorsque l’on tousse, qu’on éternue, qu’on se mouche, qu’on sanglote et gémit[2]. »
P. 19. « Aristote dit que le langage est significatif, mais par pure convention. Bien de plus simple, dit-il : la nature nous a donné la voix comme le mouvement corporel ; nous formons les noms avec la voix, comme la danse avec les mouvemens du corps[3]. Mais Proclus lui répond : Le nom n’est pas entièrement l’ouvrage des organes physiques ; en tant que nom, il signifie quelque chose ; car la voix n’est pas le nom. La voix est formée tout entière par les organes phy-