connaître les écrits de tes devanciers et expose leurs mérites et leurs défauts, ne nous fournisse aucun renseignement sur les travaux antérieurs à celui-ci.
On y voit partout que Proclus prend fort au sérieux le dialogue de Platon, puisqu’il réfute quelque fois ses étymologies et les remplace par ses propres conjectures, qui ne sont pas toujours plus heureuses que celles de Platon. Si un seul critique, dans l’antiquité, se fût avisé de considérer le Cratyle comme une ironie perpétuelle, il est impossible que Proclus n’eàt pas indiqué quelque part dette opinion, et que l’abréviateur inconnu n’en eût pas conservé la trace.
Proclus établit très bien le but du Cratyle, p. 3, ch. VII. :« Le présent dialogue nous enseigne la valeur propre des mots, et c’est par cette étude que doit commencer quiconque veut devenir dialecticien. »
P. 1 ch. II : « Le Cratyle est un dialogue dialectique, non de la dialectique péripatéticienne, qui est toute abstraite, mais de celle du grand Platon, qui place la dialectique après les mathématiques et après l’éthique, comme l’introduction à la haute philosophie, à la connaissance de la cause unique de toutes choses, le bien[1] »
- ↑ Oὐ κατὰ τὰς τοῦ Περιπάτου φιλὰς τῶν πραγμάτων μεθόδους διαλεκτικὰς, ἀλλὰ κατὰ τὸν μέγαν Πλάτωνα, εἰδότα τὴν διαλεκτικὴν ἁρμόζειν μόνοις τοῖς κεκαθαρμένοις τὴν διάνοιαν τελέως καὶ διὰ τῶν μαθημάτων παιδευθεῖσι καὶ διὰ τῶν ἀρετών τὸ νεαροπρεπὲς τῶν ἠθῶν ἀποκαθαρθεῖσιν καὶ ἁπλῶς γνησίως φιλοσοφήσαοιν, καὶ θριγκὸν οὖσαν τῶν μαθημάτων καὶ ἀνάγουσαν ἡμᾶς ἐπὶ τὴν μίαν πάντων αἰτίαν, τἀγαθόν,…