des lettres, il devait être question de la division des êtres, τὰ ὄντα, puis des noms qui doivent leur être appliqués, et de la correspondance des divisions des noms à celles des choses.
Page 118. — Mais il faudrait dire à la rigueur κίεσις. Bekker, p. 92 : ἔδει δὲ κιείνησιν καλεῖσθαι ἢ εἶσιν.
Les manuscrits, au lieu de κίεσις, donnent κιείνησις, et εἷσις ou ἴεισις. Mais quel rapport κιείνησις, εἷσις ou ἴεισις ont-ils avec l’étymologie qui vient d’être assignée à κίνησις ? Platon fait venir çe mot de ἴεσις et de la première lettre de κίειν, comme plus haut θάλλειν de ἅλλεσθαι, et de la première lettre de θεῖν. Il suppose que Γη de κίνησις est une corruption de Γε de ἴεσις, et le ν une addition. La forme primitive de κίνησις doit donc être, selon lui, κίεσις, correction proposée par Schleiermacher.
Nous terminerons ces notes sur le Cratyle par de courts extraits du commentaire de Proclus sur ce dialogue, d’après l’édition de M. Boissonade, Leipsick, 1820.
Ce commentaire n’est lui-même qu’un abrégé de l’ouvrage de Proclus. Il est intitulé : Extraits utiles des scholies du philosophe Proclus sur le Cratyle de Platon : τὰ τῶν τοῦ φιλοσόφου Πρόκλου σχολίων εἰς τὸν Κράτυλον Πλάτωνος ἔκλογαι χρήσιμοι. Quelquefois l’abré-