Je lis ici et partout, avec Bekker et Schleiermacher, ὁ νομοθέτης, et non pas ὁ ἀνομαθέτης.
Page 29. — « Or, tu sais ce que dit Homère, que les Troyens appelaient Astyanax le fils d’Hector ; il est donc clair que c’étaient les femmes qui l’appelaient Scamandrios, puisque les hommes lui donnaient le nom d’Astya-nax, etc. »
On peut voir ici un nouvel exemple de l’abus que Platon fait quelquefois du texte homérique, en le citant de mémoire. Le nom de Scamandrios est opposé à celui d’Astyanax au livre VII, vers 403 sqq. (entrevue d’Hector et d’Andromaque) :
Ἑκτορίδην ἀγαπητὸν ἀλίγκιον ἀστέρι καλῷ,
τόν ῥ᾽ Ἕκτωρ καλέεσκε Σκαμάνδριον, αὐτὰρ οἱ ἄλλοι
Ἀστυάνακτ᾽ : οἶος γὰρ ἐρύετο Ἴλιον Ἕκτωρ.
L’unique fils d’Hector, semblable à un astre brillant :
Scamandrios était le nom qu’Hector donnait à son fils, mais les autres
L’appelaient Astyanax, car Hector seul protégeait Ilion.
Il n’est donc pas question d’un nom donné par le » hommes et d’un autre par des femmes, et le passage d’Homère a fourni de bien faibles élémens à la question discutée par Socrate.