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l’habile, en quoi que ce soit, sur quelqu’un de ces poinlis ; on le déclare d’abord, non pas médecin ou pilote, mais sophiste rêveur et extravagant : ensuite il faudra que quiconque le voudra, parmi ceux qui en ont le droit, puisse l’accuser ou le citer devant un tribunal, comme corrompant les jeunes gens et leur conseillant de se livrer à l’art du pilote et du médecin, laon pas conformément à la loi, mais en dirigeant d’après leur seule volonté les vaisseaux et les malades. Et s’il est avéré qu’il donne, soit aux jeunes gens, soit aux vieillards, des conseils contraires aux lois et aux règlemens écrits, on le punira des peines les plus graves ; car il ne doit rien y avoir qui soit plus sage que les lois ; et personne ne peut ignorer les lois sur la médecine et ce qui se rapporte à la santé., ou sur la marine et l’art du pilote, étant permis à qui le veut de s’instruire des lois écrites et des coutumes des ancêtres. Si donc, ô Socrate, il arrivait, pour ces sciences, ce que nous disons, et de même pour l’art militaire et pour l’art de la chasse en général, pour celui de la peinture, ou pour toutes les parties quelles qu’elles soient de l’art de l’imitation, pour l’art du charpentier et la fabrication d’ustensiles de toute espèce, pour l’agriculture et tous les arts qui s’occupent des productions de la terre ; ou