Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/433

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

idée d’eux-mêmes et sont en grande vénération, à cause de la nature auguste de leurs fonctions : à ce point que dans l’Egypte le trône ne peut être occupé par un roi étranger à l’ordre sacerdotal ; et si par hasard c’est un homme originairement sorti d’une autre classe et qui ait été élevé par la violence, il faut qu’il finisse par se faire recevoir dans cet ordre. Parmi les Grecs eux-mêmes, on trouvera en plus d’un lieu que ce sont les magistrats les plus considérables qui sont chargés d’accomplir les plus importants de ces sacrifices. Et ce n’est pas chez vous qu’on trouve les exemples les moins remarquables de ce que j’avance. Car on dit que l’on remet ici à l’archonte, que le sort a désigné Roi, le soin d’offrir les plus solennels des sacrifices antiques, et surtout ceux que vos pères ont fondés.

LE J. SOCRATE.

Cela est vrai.

L'ÉTRANGER.

Il nous faut donc considérer à la fois et ces rois désignés par le sort, et ces prêtres avec leurs serviteurs, et une autre foule très nombreuse qui apparaît au grand jour, maintenant que nous avons séparé tout ce qui précède.

LE J. SOCRATE.

Quels sont ceux dont tu parles ?