Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, XI, XII et XIII.djvu/274

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et que, considérant le repos et le mouvement comme compris dans l’être et en une sorte de communauté avec lui, dans ce point de vue tu as pu dire que tous deux existent.

THÉÉTÈTE.

Il paraît, en effet, que nous mettons l’être en tiers quand nous accordons que le mouvement et le repos existent.

L’ÉTRANGER.

Ainsi l’être n’est pas le mouvement et le repos pris ensemble; c’est quelque chose qui en est différent.

THÉÉTÈTE.

Il y a apparence.

L’ÉTRANGER.

Par conséquent l’être, par sa nature, ne se meut ni ne se repose.

THÉÉTÈTE.

Peut-être.

L’ÉTRANGER.

Alors, de quel côté se tourner si l’on veut établir quelque chose de net sur son compte ?

THÉÉTÈTE.

De quel côté, en effet ?

L’ÉTRANGER.

De toutes parts je ne vois que des difficultés. Car si une chose ne se meut point, comment