Il semble bien, en effet, qu’il en doit être ainsi.
De plus, ce qui n’est pas un tout ne saurait avoir de quantité; car quelle que soit la quantité d’une chose, elle est nécessairement un tout pour autant qu’elle a de quantité.
Apparemment.
Celui qui dit que l’être est deux ou qu’il n’est qu’un, [245e] verrait bientôt s’élever de même à chaque pas des milliers de difficultés insurmontables.
Ce que nous venons seulement d’en entrevoir en est déjà la preuve. D’une conséquence en naît toujours une autre qui nous entraîne dans de plus grandes et de plus inextricables erreurs sur tout ce qui a précédé.
Nous n’avons pourtant pas examiné les opinions de tous ceux qui se sont exercés sur l’être et le non-être. Néanmoins, nous pouvons nous en tenir là. Mais à présent il faut nous adresser à ceux qui professent une tout autre doctrine, afin de nous convaincre de toutes les manières qu’il n’est pas plus aisé d’expliquer l’être que le non-être.