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louange[1]. A côté de ces exemples viennent se placer les mots ἀμαθία, ignorance, et ἀκολασία, intempérance, le premier désignerait le mouvement d’un être allant ensemble avec Dieu, ἅμα τῷ Θεῷ ἰόν ; et dans le second je retrouve clairement l’action de suivre les choses, ἀκολουθία. De là il résulterait que les noms que nous donnons aux choses les plus mauvaises seraient entièrement semblables aux noms des choses les meilleures. Je ne doute pas qu’en s’y appliquant on ne trouvât un grand nombre d’exemples de ce genre, d’où on pourrait conclure que l’auteur des noms a voulu exprimer, non pas que les choses sont en mouvement, mais au contraire qu’elles sont immobiles.

CRATYLE.

Cependant, Socrate, tu vois que le premier sens est celui que l’auteur des noms a donné au plus grand nombre de mots.

SOCRATE.

Qu’importe, Cratyle ! Allons-nous, pour nous assurer de la propriété des noms, les compter comme des cailloux de scrutin, et: tenir pour vrai le sens indiqué par le plus grand nombre ?

  1. Les étymologies auxquelles Socrate fait allusion paraissent être, pour ἁραρτία, ὁμαρτεῖν, aller de compagnie, ou ἁμάρροια, flux simultané ; et pour συμφόρα, συν φέρεσθαι, être porté avec.