Nous aussi, ne devons-nous pas distinguer d’abord les voyelles, et ensuite successivement les autres lettres, suivant leurs espèces, à savoir les consonnes, et d’abord les muettes ; car tels sont les termes employés par les habiles en ces matières ; puis les consonnes qui ont un son propre : enfin, parmi les voyelles mêmes, ne devons-nous pas distinguer les différentes espèces ? Ces divisions établies, il faudrait passer à l’examen des noms, rechercher s’il en est auxquels tous les autres se ramènent, comme pour les lettres qui sont les principes de la connaissance même des noms, et si l’on y peut discerner, comme dans les lettres, des espèces différentes. Tout cela bien considéré, il s’agirait d’imposer à chaque chose un nom à sa ressemblance, soit qu’il faille donner à chacune un seul et unique nom, ou bien un nom composé, et mêlé de plusieurs noms. De même que les peintres, pour produire une image ressemblante, emploient tantôt une seule couleur, telle que le pourpre, ou toute autre couleur simple ; tantôt des tons mélangés, comme lorsqu’ils composent le ton de chair, ou toute autre préparation que la ressemblance exige ; de même, nous appliquerons à chaque chose, tantôt une seule lettre, tantôt plu-