occupe depuis si longtemps, celui de l’institution des noms.
S’il en est ainsi, nous n’avons qu’à examiner si ces mots dont tu demandais l’explication, ῥόη, courant, ἰέναι, aller, σχέσις, l’action de retenir, imitent véritablement au moyen des lettres et des syllabes dont ils se composent, l’essence des choses qu’ils désignent.
Sans doute.
Voyons d’abord si ces mots-là sont les seuls primitifs, ou bien s’il y en a beaucoup d’autres.
Il y en a, je pense, beaucoup d’autres.
Cela est probable : mais le moyen de distinguer par où l’imitateur commence son imitation ? Puisque l’imitation de l’essence se fait avec des syllabes et avec des lettres, n’est-il pas raisonnable de distinguer d’abord celles-ci, de même que ceux qui étudient l’art du rythme s’occupent d’abord de la valeur des lettres, puis de celle des syllabes, et n’arrivent qu’après ces préliminaires à l’étude du rythme lui-même ?
Oui.