Comment ?
Nous serions forcés de reconnaître que ceux qui imitent le bêlement des brebis et le chant du coq, nomment par cela même les animaux qu’ils imitent.
Tu as raison.
Faudrait-il donc admettre cette conséquence ?
Non pas. Quelle est donc, Socrate, l’imitation qui constitue le nom ?
D’abord, à ce qu’il me semble, ce n’est pas celle, quoique produite aussi avec la voix, qui imite comme imite la musique ; en second lieu, ce n’est pas l’imitation des objets mêmes de l’imitation musicale ; ce n’est pas là en quoi consiste le nom. Je m’explique : tous les objets n’ont-ils pas une forme et un son ; la plupart n’ont-ils pas aussi une couleur ?
Sans doute.
Il ne semble pas que l’art de nommer consiste dans limitation de ces qualités. C’est plutôt