primitifs et des noms dérivés, dès lors que ce sont des noms.
Sans contredit.
Mais ce pouvoir, c’est aux mots primitifs que les mots dérivés le doivent ?
Il semble.
Bon ; mais les primitifs, qui ne viennent d’aucun autre, comment pourront-ils nous représenter les choses le mieux possible comme tout nom doit le faire ? Réponds-moi donc. Si nous étions privés de langue et de voix, et que nous voulussions nous désigner mutuellement les choses, ne chercherions-nous pas à nous faire comprendre, comme les muets, au moyen des signes de la main, de la tête et de tout le corps ?
Nous ne pourrions faire autrement, Socrate.
Ainsi, par exemple, pour exprimer une chose élevée ou légère, nous imiterions la nature de cette chose en élevant la main vers le ciel ; pour désigner un objet bas ou pesant, nous ramènerions la main vers la terre ; s’il s’agissait de re-