Tous les manuscrits donnent ποιήμασι (poiêmasi). Fischer, comme Bekker, a suivi cette leçon. On ne voit pas pourquoi Boeckh préfère celle de Stobée, στόμασι (stomasi), sous ce pretexte que le comparatif θειοτέροις (theioterois) irait mal avec ποιήμασι (poiêmasi) ; mais ici le comparatif a la force du superlatif : dans la partie de leurs chants plus divine que les autres.
Cicéron, dans le premier livre des Tusculanes, pour prouver que la mort n’est point un mal, s’appuie de plusieurs arguments qui se trouvent dans l’Axiochus ; il cite même l’exemple d’Agamède et de Trophonius, et celui de la prêtresse d’Argos (I, 47). Toutefois il a pu prendre ces exemples ailleurs ; l’Axiochus n’est jamais cité dans ce premier livre, et pas une phrase n’y est traduite ni même imitée.
Cette phrase de l’Axiochus : La mort n’existe ni pour les morts ni pour les vivants ; elle n’est pas pour toi, puisque tu n’es pas mort ; et si tu mourais, elle ne serait pas davantage pour toi, puisque tu ne serais plus, » semble bien imitée de la fameuse maxime d’Épicure : mort, si je suis, tu n’es pas, et si tu es, je ne suis pas (Diog. Laert. , x , 125). Il est absolument impossible que l’auteur de l’Axiochus n’ait pas eu cette maxime sous les yeux, et s’il en est ainsi, voilà ce petit dialogue enlevé à Eschine.
Enfin l’idée d’un bon démon (p. 138) renferme implicitement la doctrine des bons et des mauvais démons, qui ne se trouve pas dans Platon, pour lequel les démons sont essentiellement bons, en tant que ministres des dieux.