À ce compte, nous n’aurions de Platon ni lettres serieuses ni non sérieuses, aucune des Lettres qui sont venues jusqu’à nous sous son nom ne commençant ni par Dieu ni par les Dieux. D’ailleurs, cette distinction est d’une puerilité qui ne permet pas de la rapporter à Platon.
J’ai eu sous les yeux l’édition générale de Bekker, une vieille édition grecque et latine d’un traducteur et d’un commentateur anonyme, insérée dans une espèce de compilation morale intitulée : Doctrina recte vivendi ac moriendi ; Basileœ, 1577 ; l’édition de Fischer Æschinis socratici dialogi tres ; 4e édit., 1788) ; enfin l’édition de Boeckh (Simonis socratici, etc.).
Je ne connais pas de traduction française de ce dialogue.
L’éditeur anonyme, Fischer et Boeckh lisent ἄπυστος au lieu d’ἄγευστος ; c’est la correction d’Henri Étienne ; mais tous les manuscrits et la seconde édition de Bâle donnent ἄγευστος. Ficin : visu gustuque captus. J’ai suivi la leçon des manuscrits, qui m’a paru fort admissible.