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NOTES.

À ce compte, nous n’aurions de Platon ni lettres serieuses ni non sérieuses, aucune des Lettres qui sont venues jusqu’à nous sous son nom ne commençant ni par Dieu ni par les Dieux. D’ailleurs, cette distinction est d’une puerilité qui ne permet pas de la rapporter à Platon.


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AXIOCHUS,


OU DE LA MORT.

J’ai eu sous les yeux l’édition générale de Bekker, une vieille édition grecque et latine d’un traducteur et d’un commentateur anonyme, insérée dans une espèce de compilation morale intitulée : Doctrina recte vivendi ac moriendi ; Basileœ, 1577 ; l’édition de Fischer Æschinis socratici dialogi tres ; 4e édit., 1788) ; enfin l’édition de Boeckh (Simonis socratici, etc.).


Je ne connais pas de traduction française de ce dialogue.


Page 131. — Je me vois avec horreur gisant sous terre, difforme, privé de sentiment Bekker, p. 508 : ἀειδὴς δὲ ϰαὶ ἄγευστος.

L’éditeur anonyme, Fischer et Boeckh lisent ἄπυστος au lieu d’ἄγευστος ; c’est la correction d’Henri Étienne ; mais tous les manuscrits et la seconde édition de Bâle donnent ἄγευστος. Ficin : visu gustuque captus. J’ai suivi la leçon des manuscrits, qui m’a paru fort admissible.


Ibid. — La nature nous a donné cette enveloppe pour notre malheur ; car les plaisirs qui y sont attachés sont superficiels, passagers, et suivis d’un cortége de maux ; tandis que ses peines sont profondes, durables et sans mélange de plaisir. Bekker, p. 509 : ᾧ τὰ μὲν ἤδοντα μυχιαῖα ϰαὶ πτηνὰ ϰαὶ εἰς πλείους ὀδύνας ἀναϰεϰραμένα, τὰ δὲ ἀλγεινα ἀϰραιφνῆ ϰαὶ πολυϰρόνια ϰαὶ τῶν ἠδόντων ἄμοιρα.