de la vie. Je ne citerai que les vers du plus célèbre d’entre eux :
Car les dieux, ont filé aux malheureux mortel
Une vie de douleur[1].
Et :
L’homme est le plus misérable des êtres
Qui respirent ou rampent sur la terre[2].
Que dit-il au sujet d’Araphiaraus ?
Celui qui est cher à Jupiter et à Apollon
Ne parvient pas au seuil de la vieillesse[3].
Et le poète qui dit :
Plaignons le nouveau-né des maux dans lesquels il va entrer[4],
que veut-il dire ? Mais c’est assez ; je n’en cite pas d’autres. Je te l’ai promis et je ne veux pas être long. Connais-tu un seul homme qui soit content et ne se plaigne pas de l’occupation ou du métier qu’il a choisi ? Allons chez les ouvriers et les forgerons, qui travaillent jour et nuit et gagnent à peine de quoi suffire aux premiers besoins de la vie ? ne se plaignent-ils pas aussi, et ne remplissent-ils pas leurs veilles de larmes et de lamentations ? Nous adresserons-nous au marin qui traverse tant de périls, et, comme dit Bias, n’est ni parmi les morts ni parmi les vivants ? Car l’homme, né pour la terre, s’est jeté à la mer comme un animal amphibie, en se livrant à la merci de la fortune. Mais l’agriculture est plus agréable ? Oui, en apparence ; mais, comme dit le