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LETTRE VII.

si chacun concourt à ce but suivant ses forces, ce que je vous ai prédit se réalisera ; mais si nous nous conduisons autrement, je me tais sur l’avenir, car je ne veux être qu’un devin de bon augure, et j’espère que nous ferons toutes choses comme il convient avec l’aide de Dieu.

Il faut lire cette lettre tous les trois et ensemble si vous le pouvez, ou au moins deux à la fois, et aussi souvent qu’il sera possible, et établir une convention, [323d] une loi inviolable, et même un serment (c’est la règle), avec un enseignement digne des Muses et des exercices analogues à cet enseignement, en prenant à témoin Dieu, maître de toutes choses présentes et futures, et le souverain père de ce Dieu, de cette cause qu’un jour, si nous devenons de vrais philosophes, nous connaîtrons tous clairement, autant que cela a été donné au génie de l’homme.



LETTRE VII.

Platon aux parents et aux amis de Dion ; bonheur et sagesse.

Vous cherchez à me persuader dans votre lettre que vous êtes dans les mêmes dispositions que Dion, et vous m’engagez à m’associer [324a] à vos desseins, autant que j’en suis capable, en action et en parole. Si vous partagez réellement les idées et les projets de Dion, vous pouvez