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αὐτήν μνήήν, comme dit Diog., Vie de Pyth, VIII, 9. Diogène s’appuie sur l’autorité d’Héraclide de Pont, Aulugelle sur celle de Dicéarque et de Cléarque. Porphyre (Vie de Pyth., ed. de Kiessling,p. 79), en rapportant la tradition que Pythagore disait avoir été Euphorbe, Euthalide, Hermotime, Pyrrhus, et enfin Pythagore, déclare que par-là Pythagore né voulait pas dire autre chose sinon que l’âme est immortelle, et que quand elle a été purifiée, elle peut remonter à la mémoire de la vie antérieure. Jamblique (éd. Kiessling, p. 128) dit que Pythagore récitait souvent les vers d’Homère sur la mort d’Euphorbe et se disait cet Euphorbe ; mais Jamblique déclare expressément que par-là Pythagore n’a pas voulu dire autre chose sinon qu’il connaissait les modes antérieurs de son existence actuelle, et que le principe de toute régénération morale lui paraissait être de rappeler aux hommes la vie antérieure. Ce même Jamblique dit, p. 283 : « Pythagore connaissait son ame quelle elle était, d’eu elle était venue dans ce corps, et ses formes antérieures. » Dans tout cela nous ne voyons pas autre chose que l’immortalité de l’âme et la métempsycose. Il y avait encore assez loin de ces deux points à cette conclusion, que l’âme venant de Dieu par sa nature immortelle, c’est-à-dire du principe de toute vérité, apprendre en ce monde la vérité, n’était pas autre